Il faut reconnaître l’importance du travail au sol avec le cheval. Si le cheval est libre dans un ring de dressage fermé, il s’agira de lui donner une impulsion pour qu’il aille de l’avant et de se déplacer rapidement devant en lui barrant le chemin pour qu’il change de direction. Petit à petit, le cheval se rapprochera de vous en faisant ses cercles plus petits. Et vous pourrez observer certains signes qui ne trompent pas, entre autres le mouvement de ses oreilles, sa tête plus basse et surtout le fait qu’il mâche avec sa bouche. A ce moment, vous saurez que le cheval accepte de travailler avec vous. Et habituellement, quelques minutes plus tard, vous pourrez faire le « join up » (cf. Monty Roberts), c’est-à-dire que le cheval se rapprochera de vous, vous sentira et acceptera de vous suivre.
Une fois cette étape franchie, il faut apprendre au cheval à longer. Le cheval doit accepter de sentir une pression au nez par le licou, d’être tenu en laisse et d’être sollicité à l’aide du fouet. L’homme de cheval expérimenté n’aura que peu de difficulté à faire savoir au cheval ce qu’il désire. Alors que l’amateur pourra ne jamais en venir à bout.
Pourquoi
apprendre à longer à un cheval?
Si
le triangle s’avère imparfait, le cheval ne comprendra pas ce que vous attendez
de lui : soit qu’il vous suivra, s’arrêtera ou s’enroulera avec la longe à
l’encolure ou à la tête. Alors vos problèmes commenceront. Et même si le cheval
vous suit très bien au licou, ne prenez pas le risque de sortir dans un manège
extérieur plus grand. Si le cheval prend panique, s’excite, invariablement il
partira en ligne droite et vous ne pourrez le tenir bien longtemps. Alors que
s’il sait longer parfaitement, une fois l’impulsion donnée, vous pourrez le
faire tourner sur place. Il associera les routines apprises en ring intérieur
et il comprendra qu’extérieur ne signifie pas nécessairement liberté totale. Et
vous pourrez ainsi contrôler un surplus d’énergie en l’assouplissant et en le
fatiguant un peu.
À
éviter absolument :
Donner de l'impulsion en levant le bras.
Une
fois que le cheval a compris le principe de la longe, vous pouvez abandonner le
fouet et vous servir seulement de votre main libre. Vous donnez l’impulsion en
levant le bras ; vous l’agitez pour accélérer la cadence; vous le
rabaissez pour obtenir le pas. Pour arrêter le cheval, vous avancez d’un pas en
exerçant une légère secousse sur la laisse, dites WOH et relâchez tout de
suite. Après quelques séances, la majorité des chevaux ont assimilé ces
rudiments. J’ai entamé des chevaux absolument « neufs » (non
manipulés et même sauvages) de 3-4 ans qui, en moins d’une heure, longeaient
aux trois allures, respectaient l’arrêt et suivaient au licou avec et sans
laisse. Et le lendemain, le cheval semblait très heureux de vouloir travailler
avec moi. Il n’en faut pas plus pour aimer et surtout respecter le cheval.
N’hésitez
pas à me faire part de vos commentaires à :
La
chronique du mois de juin : Travail et Récompense.